Chaque rachat d'entreprise par les travailleurs a sa propre spécificité, même s'ils ont tous un point commun : la capacité du territoire et des personnes à se réorganiser. Transformer une défaillance d'entreprise en réussite entrepreneuriale. Passer du statut de salarié à celui d'entrepreneur.
Le WBO c'est une action visant à sauver l'entreprise, ou une partie de celle-ci, réalisée par des salariés qui prennent le contrôle de la propriété.
La reprise d'une entreprise sous forme coopérative après une crise ou un échec de renouvellement générationnel (également appelé rachat d'entreprise par les travailleurs ou WBO) a été observée à plusieurs dizaines de reprises ces dernières années dans tout le pays, avec le maintien de centaines d'emplois et la préservation de sites de production. Dans les deux cas, les travailleurs victimes de la perte de leur emploi ont la possibilité de se proposer comme acteurs de la reprise de tout ou partie de l'entreprise, en louant ou en reprenant la branche d'activité et en créant une société coopérative de travail pour mener cette activité. Cette forme d'auto-entrepreneuriat mutualiste est soutenue par des ressources publiques (loi Marcora) et par les fonds mutualistes des sièges des coopératives, qui soutiennent la capitalisation des coopératives grâce aux ressources investies par les membres travailleurs, grâce à l'avancée des filets de sécurité sociale autorisés et non encore perçus.
Cisl, Cgil Uil, Legacoop, Confcooperative et AGCI de Ferrare signent le protocole d'accord car ils reconnaissent dans l'instrument WBO une forme importante de politique active du travail, qui stimule l'auto-entrepreneuriat des travailleurs et combine la récupération des emplois avec la forme démocratique de l'entreprise coopérative.
Ces expériences ont des répercussions positives sur tous les acteurs concernés, ainsi que sur les communautés locales. En premier lieu, pour les travailleurs qui, en créant une coopérative, préservent leur emploi et assurent la pérennité de leur entreprise. Pour les communautés locales, c'est un lieu de production qui reste ouvert, générant des retombées économiques et des recettes fiscales. Pour les entrepreneurs sans successeur, c'est l'occasion de voir leur entreprise perdurer, transférant les efforts et les sacrifices de toute une vie aux travailleurs qui les ont partagés.
La collaboration fructueuse et opportune entre les organisations signataires est fondamentale pour identifier d'éventuels cas de WBO, tout comme le soutien conjoint aux groupes de travailleurs qui constituent les coopératives est une priorité. C'est pourquoi, par la signature d'un protocole d'accord, les organisations signataires s'engagent à mener une action commune visant à la création de nouvelles WBO sur le territoire de Ferrare. Le protocole prévoit une action de sensibilisation auprès des institutions afin d'identifier et de promouvoir les outils de soutien économique et financier les plus adaptés, ainsi qu'un dialogue permanent avec les organismes concernés pour accompagner la réalisation des WBO.
La Cisl de Ferrare toujours aux côtés des travailleurs.