SATISFACTION DES SYNDICATS : « DES RÉSULTATS ÉCONOMIQUES ET RÉGLEMENTAIRES IMPORTANTS POUR PLUS DE 3 MILLIONS DE SALARIÉS »
"Dans le contexte économique et social difficile actuel, la conclusion réussie des négociations et la signature d'un accord conjoint constituent un signal important et significatif", ont déclaré les secrétariats nationaux de Filcams Cgil, Fisascat Cisl et Uiltucs dans leurs commentaires sur le projet d'accord de renouvellement du contrat national de travail pour les secteurs tertiaire, de la distribution et des services, signé hier soir par les syndicats et l'association patronale Confcommercio.
« Après l'échec des négociations en juin dernier », ont poursuivi les secrétariats nationaux, « un accord conjoint a été conclu qui prévoit un résultat salarial et réglementaire pour la période triennale 2015-2017. »
La nouvelle convention collective nationale, entrée en vigueur le 1er avril 2015, s'appliquera à plus de 3 millions de travailleurs des secteurs tertiaire, du commerce de détail, de la distribution et des services. Elle prévoit une augmentation salariale de 85,00 € au quatrième échelon, modulable pour les autres échelons et versée en cinq tranches.
L'accord reconnaît également une garantie financière pour la mise en œuvre effective du deuxième niveau de négociation, chiffrée à 90 euros pour les entreprises de plus de 10 salariés et à 80 euros pour les entreprises de moins de 10 salariés, calculée selon un barème paramétrique pour les différents niveaux. Le rôle du deuxième niveau de négociation d'entreprise et territoriale est ainsi confirmé.
De nombreux changements réglementaires ont été introduits, à commencer par l’introduction du système de classification du personnel du secteur des TIC (technologies de l’information et de la communication), qui constitue depuis longtemps une partie importante et innovante du secteur tertiaire avancé.
Sur le marché du travail, en confirmant les pourcentages de recours aux contrats à durée déterminée, les parties ont convenu d'étendre la législation sur l'apprentissage - avec le pourcentage de confirmation 20% - à toutes les entreprises du secteur, quelle que soit leur taille.
Pendant la durée du nouveau contrat, un contrat à durée déterminée (CDD) de 12 mois pourra être mis en place. Ce contrat vise à intégrer sur le marché du travail des personnes en situation particulièrement défavorisée (travailleurs ayant terminé leurs allocations chômage sans avoir trouvé d'emploi, travailleurs indépendants ou freelances dont les revenus sont inférieurs au revenu minimum annuel exonéré d'impôt) qui bénéficieront d'une formation en échange d'une promotion à des postes plus élevés.
L’accord met également en œuvre la nouvelle gouvernance du bilatéralisme sectoriel.
« Le grand sens de responsabilité envers les millions de travailleurs impliqués nous a permis de surmonter de vieilles divisions dans le but de faire face à une crise économique qui a également affecté le secteur commercial », ont commenté Filcams Fisascat et Uiltucs.
« Dans la recherche d'une médiation, le deuxième niveau de négociation a été reconfirmé », ont conclu les trois secrétariats nationaux, « tout en confirmant la validité et le caractère central du contrat national. Ce contrat, dans une phase encore critique pour le pays, marquée par une consommation stagnante et des incertitudes pour les mois à venir, renforce le système de relations professionnelles. »
Le projet d'accord signé sera soumis à l'assemblée conjointe des structures et des délégués prévue le 14 avril à Rome, puis à une consultation des travailleurs sur les lieux de travail.