Quatre ans se sont écoulés depuis le tragique tremblement de terre qui a frappé notre région. Parmi les habitations et les commerces gravement endommagés figure sans conteste l'usine « Ceramica Sant'Agostino », où Nicola Cavicchi et Leonardo Ansaloni ont perdu la vie pendant leur quart de travail cette nuit-là.
Quatre années où, dès le lendemain du tremblement de terre, tout le monde s'est retroussé les manches pour continuer la production dans les entrepôts intacts, où les propriétaires n'ont rien négligé pour redevenir l'une des entreprises manufacturières les plus importantes de notre région, où tous les travailleurs ont travaillé dur pour s'adapter professionnellement aux besoins organisationnels dictés par la recherche de « réduction » autant que possible dans l'utilisation des indemnités de licenciement en conjonction avec toutes les opérations possibles de production et de transformation.
Quatre années où les horaires changeaient constamment, où le personnel voyageait quotidiennement entre les services et les bureaux, où l'organisation de tout était une entreprise biblique, où les transferts d'argent, payés directement par l'INPS, étaient souvent en retard, causant des difficultés aux familles des employés, où les demandes de financement pour la reconstruction devaient être traitées par une bureaucratie « typiquement » italienne, et où... malgré tout, TOUS les droits contractuels et syndicaux étaient maintenus, y compris ceux liés à la prime d'entreprise, qui n'était jamais inférieure au montant reçu avant le tremblement de terre.
Et maintenant, comme on dit, nous voyons la lumière au bout du tunnel. Le fonds de secours est en place depuis plus de deux mois, un signe positif pour aujourd'hui et pour demain. Aujourd'hui, tous les travailleurs perçoivent l'intégralité de leurs salaires, et demain, cela signifie probablement que nous n'aurons pas à gérer de licenciements lors de la mise en service des nouvelles usines.
De nouvelles installations seront opérationnelles au début de l'année prochaine : le nouvel entrepôt automatisé et la nouvelle ligne de production, situés dans l'entrepôt récemment reconstruit et équipés de systèmes parasismiques de pointe. Le potentiel de ces nouvelles installations sera considérable, tout comme leur modularité, permettant de produire des formats de carreaux classiques et innovants.
Dans quelques mois seulement, la « nouvelle » Ceramica Sant'Agostino reprendra sa production à plein régime. En tant que Femca Cisl, nous saluons l'effort conjoint de l'entreprise et de ses salariés, une réponse remarquable à la tragédie de 2012.
Ferrare, le 27 juin 2016
